Dans la région de Kafountine en Casamance, la déforestation s’accélère et laisse derrière elle des terrain nus et ouverts à tout vent. Les terres deviennent arides, la faune disparaît peu à peu.
L’absence d’emploi et la pauvreté sont sans doute la première cause de la situation. Un stère de bois est vendu à 8 000 francs CFA, un prix qui incite beaucoup à se lancer dans cette activité. Pour contourner la règlementation qui interdit la coupe de bois vert, certains faisaient autrefois mourir les arbres en entaillant l’écorce et l’aubier, attendant qu’il perde ses feuilles pour l’exploiter. Désormais c’est le prétexte de mettre en place une parcelle de riz qui est le plus souvent évoqué pour déboiser.
Le fumage du poisson, exercé par de très nombreux travailleurs étrangers (Guinéens, Gambiens, Bissau Guinéens…) est la principale cause d’un fort accroissement de la demande en bois. Le port de pêche, qui accueillait autrefois moins d’une centaine de pirogues, en abrite aujourd’hui plus de deux cents. Des convois incessants de charrettes et camions acheminent aujourd’hui de grandes quantité de bois vers les fours, depuis Diannah, Albadar et maintenant Diouloulou.
Reboiser devient désormais d’une urgente nécessité.